Il avait l’habitude de rencontrer ses amis, Bouznad et Belkadroussi le soir. Ses amis ne savaient pas qu’il était membre du Conseil consultatif. Il ne leur avait jamais parlé. C’était considéré comme un secret qui devait être gardé pour lui. Leurs discussions tournaient autour des rassemblements tenus par le front et les manœuvres du régime orchestré contre ce parti, les personnes nommées à la tête des bureaux exécutifs et les nouvelles rapportées par les journaux sur ce qui se passaient dans les coulisses du régime en place.
Un jour, son frère lui avait informé que le Parti d’avant-garde socialiste allait ouvrir un bureau dans le village dirigé par Dakiche, un des habitants de son quartier. Il avait l’impression que Lénine sortait de sa tombe pour vivre dans le village et il se rappelait quand il était étudiant à la faculté, comment il se tombait entre ses mains un journal secret de ce parti communiste. Il en parlait à ses amis à la faculté, et ils se taisaient par peur.
Mohamed Sadok est médecin algérien, né en 1963. Diplômé de la Faculté de médecine dans les années 90, il s’est spécialisé dans la gynécologie et la pédiatrie, avant de s’intéresser plus particulièrement, au cancer du sein. Il a publié divers ouvrages et articles médicaux et est devenu maître de conférences à l’université. À la recherche de la liberté, est son quatrième œuvre parue en France.
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